Au cœur de l'été 1969, se déroule le premier Festival panafricain à Alger. Un festival immortalisé sur pellicule, dans un film de William Klein. En réunissant des artistes, des écrivains, des cinéastes, des intellectuels et des militants venus de toute l'Afrique, et de la diaspora africaine du monde entier - au sens le plus large de ces termes - il s'agit de jeter les bases d'une politique culturelle à l'échelle du continent africain tout entier et, pour l'Algérie, récemment indépendante, de s'affirmer, sur tous les plans, dans un rôle de leader des luttes anti-impérialistes.
Côté musique, le programme est somptueux. On y retrouve notamment, parmi beaucoup d'autres, les noms de Miriam Makeba, Barry White, Manu Dibango… d'Oscar Peterson, de Nina Simone et du saxophoniste Archie Shepp. Ce dernier s'échappe alors avec son groupe vers le Sud, dans le désert, pour renouer avec le rythme de ses ancêtres. Les genres fusionnent, son jazz remplit la nuit et se perd dans les dunes.