Muntu a grandi dans les villes cosmopolites de Douala et de Yaoundé où l'occident a importé la télévision, la radio, la presse, l'internet et un urbanisme décalé. Les parallèles rues coloniales y effleurent l'espace brut et poussiéreux des pistes et des quartiers populaires. Peut-être est-ce cet étonnant mélange d'occident à l'abandon et d'Afrique fière qui a inspiré à Valdo la musique métissée qu'il écrit depuis qu'il a 15 ans. A l'idée de métissage, Muntu Valdo préfère celle de réconciliation : le blues, la bossa, l'afro-cubaine, le jazz, la soul, le funk, sont nées de la diaspora, de l'esclavage. Guitariste, chanteur et harmoniciste talentueux, autodidacte, il compose depuis plusieurs années lorsqu'il accompagne les têtes d'affiche de la musique africaine et internationale : Lokua Kanza, Keziah Jones?ou fait les 1éres partie de Tony Allen, Lionel et Stephane Belmondo, Richard Bona. A travers son 1er album Muntu Valdo dévoile une musique pure, délicate, douce et puissante à la fois. L'artiste parle des êtres et de l'être double qu'il est : " dieu et diable ", bien et mal, gauche et droite, ombre et lumière, " moiyé na muititi ". Ses concerts sont construits à partir de cette opposition. On passe de morceaux bluesy qui parlent d'amour, de bonheur et de douleur, à des titres énergiques et vindicatifs. Les ambiances mélancoliques et suaves s'opposent aux rythmes chauds et cadencés de l'Afrique & son beat... Il ne s'agit plus de world-music, mais d'une synthèse de ce que les "afros" ont contribué à créer sur la planète au travers des siècles : la musique de Muntu Valdo nous offre à découvrir la part africaine de notre humanité.