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James Noël, né à Hinche (Haïti) en 1978 est un poète, écrivain, chroniqueur. Il écrit, dit-il, pour débarrasser son corps de tous les mots, histoire d'avancer dans le temps plus léger que le papier. Il est l'auteur d'une dizaine de livres, constitués essentiellement de poésie (langage sans frontières par excellence, apte à circuler à pied ou en vers libre dans tous les genres.) Il figure dans de nombreuses anthologies comme L'année poétique 2008(Seghers), 144 Poètes autour du monde (Seghers), Nous, la Multitude (Editions Temps Des Cerises, 2010) et a lui même coordonné deux anthologies de poésie.
On le trouve dans diverses revues, comme : Casa De las Americas, La Sœur de l'ange, Europe, Exit etc.
En 2010, suite au violent séisme qui a rendu son pays plus essoufflé que jamais, il a écrit La fleur de Guernica, illustré par la plasticienne Pascale Monnin. Il confesse : "Devant ce malheur de grande magnitude, le poète en moi est tombé on enfance, alors j'ai écrit un album jeunesse".
En 2011, il surprend avec la parution de Kana sutra, à l'occasion du festival Étonnants voyageurs de Saint-Malo, publication qu'il définit comme un livre de positions sur plein de choses ou encore petit recueil de sagesses champêtres pour fixer ses virages et intranqu'îlités.
Dans sa préface, la romancière et poète Ananda Dévi écrit : James Noël revêt ainsi ses multiples identités de poète, d'écrivain, d'homme, d'Haïtien, d'arbre, d'oiseau, de livre, celui qui, entre arrachement et enchantement préfère le déhanchement de l'âme. (On croit alors voir son stylo rouler des reins à la cadence de ses vers !) C'est aussi celui qui trouve le moyen d'opérer le lifting du cœur coincé entre deux failles : l'écran du temps et l'espace du clavier. Mr James a le chant triste mais Dr Noël est le chirurgien des sourires.
Rongeur des méridiens, il parcourt la planète Terre en participant régulièrement à de nombreux festivals, Salons du livre et autres. Homme toujours en mouvement, son écriture suit ce rythme accéléré pour atteindre une stabilité mouvante.
Habitué des résidences d'écriture un peu partout, il est le fondateur de Passagers Des Vents, (première structure de résidence artistique et littéraire en Haïti), créée dans le but d'offrir l'hospitalité aux imaginaires du monde entier.
Ses textes sont mis en musique par Wooly Saint-Jean, Robenson Auguste, Tamara Suffren, mis en bouche par Pierre Brisson et par le célèbre chanteur-performeur Arthur H, dans son spectacle intitulé L'OR NOIR.
Disponible sur le site Île en Île et hébergé par le site de TV 5 Monde, son dossier est la première d'une série sur la littérature haïtienne, visité par plus de 45 000 professeurs de français à travers le monde.
À la villa Médicis, où il séjournera pendant un an, il travaillera sur son premier roman autour de Port-au-Prince et Pompéi, deux villes siamoises dans le malheur.
Il écrit dans deux langues : Le créole pour la main gauche, le français pour la main droite.
Poésie
Poèmes à double tranchant / Seul le baiser pour muselière. Préface de Frankétienne. Port-au-Prince: Farandole, 2005; ré-édition illustrée par Valérie Constantin. Mazères (France): Le Chasseur Abstrait, 2009.
Le Sang visible du vitrier. Préface de Jacques Taurand. Port-au-Prince: Farandole, 2006; Montréal: CIDIHCA, 2007; ré-édition augmentée, La Roque d'Anthéron: Vents d'Ailleurs, 2009.
Bon Nouvèl. Port-au-Prince: Kopivit-L'Action Sociale, 2009.
Kabòn 47. Port-au-Prince: Kopivit-L'Action Sociale, 2009.
Quelques poèmes et des poussières (avec Vingt-cinq poèmes avant le jour, de Dominique Maurizi). Rectoverso. Paris: Albertine, 2009.
Des poings chauffés à blanc. Paris: Bruno Doucey / Montréal: Noroît, 2010.
Kana Sutra. La Roque d'Anthéron: Vents d'Ailleurs, 2011.
Littérature pour la jeunesse
La fleur de Guernica, avec des illustrations de Pascale Monnin. La Roque d'Anthéron: Vents d'Ailleurs, 2010.
Filmographie
James Noël: Le poète des métaphores, film-documentaire réalisé par Jean Antoine Arisma, diffusé sur l'émission "Culture 5" sur Télemax (Haïti). (2005) 8 minutes.
La danse des pieds, court-métrage réalisé par Dominique Batraville et Kendy Vérilus, inspiré de "Bon Nouvèl" de James Noël. 2005, 13 minutes.
Stone in the Sun, réalisé par Patricia Benoit, 95 mn USA, 2011.
Mise en ligne en janvier 2012 et hébergée par le journal Médiapart, la revue Intranqu'îllités fait la part belle aux imaginaires du monde en rassemblant dans son premier numéro une cinquentaine de contributions avec des participants comme Ananda Devi, René Depestre, Hubbert Haddad, José Manuel Fajardo, Dany Laferrière, Yahia Belaskri, Makenzy Orcel, Marvin Victor, Patrick Chamoiseau, Boris Gamaleya, Bruno Doucey, Michel Le Bris, Frankétienne, Emmelie Prophète et tant d'autres... Répartie en 8 rubriques avec les imaginaires comme thème à l'épicentre de ses objectifs, la revue se propose d'être une boîte noire qui capte et rassemble les mouvements, les vibrations et autres intranquillitéscréatrices. Ce premier numéro comprend un hommage à Jacques Stephen Alexis et rassemble ainsi des lettres écrites par des auteurs contemporains à leur fille ou fils, réel ou imaginaire, telles la lettre écrite par Jacques Stephen Alexis à sa fille Florence.
Sur Mediapart : Haïti en intranqu'îllités
"Élaboré par James Noël et Pascale Monnin en Haïti, le luxuriant numéro inaugural de la revue Intranqu'îllités, annoncé dès janvier sur notre site, est arrivé à bon port. Adossée à l'association Passagers des Vents, première structure de résidence artistique et littéraire sur l'île, la revue fourmille de contributions qui sont de véritables fanaux d'espérance sur le long et étroit chemin qui doit nécessairement ramener Haïti au "foyer de la mondialité", selon le vœu de l'aîné René Depestre. Mediapart s'est pleinement associé à ce véritable manifeste."
http://blogs.mediapart.fr/ edition/revues-cie/article/ 270612/haiti-en-intranqu- illites
Extrait du dossier élaboré par Patrice Beray le 27 juin 2012 sur Mediapart
Les mots de Dany Laferrière à propos de la revue IntranQu'îllités
"Revue publiée en Haïti par des écrivains haïtiens qui ont invité des écrivains venant de partout pour participer au nouveau printemps de la culture haïtienne après le séisme. Il y a une sorte de gaieté, une sorte de ferveur, une sorte de fiesta qui annonce le renouveau du printemps de la culture haïtienne et qui dit tout simplement qu'un peuple qui a produit quelqu'un comme Jacques Stephen Alexis ne peut pas mourir."
Extrait de l'émission "Des kiwis et des hommes" du mardi 12 juin 2012 sur Radio Canada
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