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La parole d'Hocine Ben est à la croisée de multiples influences culturelles. Tout petit, ce sont les contes de Sarruna que lui livre sa mère algérienne, héritière d'une longue tradition populaire, qui nourrissent et accompagnent ses tribulations dans le monde de l'enfance.
Les années 80 sonnent l'arrivée du hip hop dans les banlieues de notre capitale. Il a 11 ans et participe à la première scène du genre en France : "Fête et fort" à Aubervilliers en 1984. Elle marque l'ancrage de la mouvance sur notre rive et annonce pour Hocine Ben les prémices d'une longue saga qui le mènera à l'exploration de la break-dance et du rap.
Rapidement l'écriture prend une place essentielle dans sa création où son univers se déploie et s'affine. C'est avec le Slam qu'Hocine Ben rencontre un espace contemporain dédié au conteur urbain, d'où sa parole peut émerger. Dans la lignée des Last Poets, de Gill Scott Heron ou du rappeur Chuck D, il remet à l'honneur la joute oratoire et retourne aux sources du rap : la voix, seul instrument possible et accessible puisque à la portée de tous.
Sa traversée aux confins de racines rythmiques, sonores et poétiques pluri-culturelles insuffle à l'?uvre d'Hocine Ben un caractère détonnant et atypique.
Tour à tour conteur, slameur, Hocine Ben restitue à travers la parole poétique sa mythologie urbaine où se croisent, princes et princesses, mages et pirates, bourreaux et victimes. Dans la cité labyrinthe, les destins des uns et des autres sont racontés avec humour, tendresse, attachement, et parfois révolte. La mise en scène de petites gens, de voyous, de malchanceux de tous bords dévoilent des mélodrames, épiques, lyriques, universelles.
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