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Port-au-Prince. Un 2 novembre. Un chômeur affamé s'exaspère devant une télévision regorgeant d'images publicitaires. Un écran plein. Un ventre creux. Mais, plus envahissante encore est l'obsession d'Ida : la femme aimée mais absente, la femme-monde incarnant tour-à-tour son pays, sa ville, sa misère et son rêve.
"J'ai enlevé le S dans SIDA et ça a donné un prénom de femme : Ida. Alors, j'ai pris Ida comme prétexte pour écrire, décrire ma haine, mon désenchantement, de cette île, de ce pays désenchanté qui fut une île enchanteresse".
Ida, c'est un nom de femme ou bien les trois dernières lettres du mot sida. Ida, c'est le symbole d'une miette de vie remportée sur la nuit, d'une petite fleur qui pourrait bien pousser dans les décombres.