Il y a d'abord, au coeur de l'enfance, l'Afrique intemporelle sur une rive du Congo. André, un petit Noir aux yeux verts, découvre, mêlés à l'inépuisable tendresse maternelle, la fraternité et les rires de sa tribu, les eaux lourdes du fleuve, les odeurs de la forêt. Les siens s'amusent de tout et surtout de cet homme, le Commandant, qu'ils appellent le Mouroupéen. Qui est-il, ce Blanc ? Que cherche-t-il dans ce petit village noir ? Et puis - vive la France - voici Nantes. Entouré de ses camarades, toujours prêts à la fête, André se grise de jazz. Et le soir du carnaval, dans la foule des masques, il aperçoit le visage radieux de Fleur. Cette passion, née du hasard, le met, au-delà du drame, en présence de lui-même et de son destin. Il y a dans ce roman né du choc de deux mondes un rythme puissant où roulent, avec des mots nouveaux, la frénésie du jazz et les battements d'un coeur amoureux. Et, à jamais, la nostalgie de l'Afrique.