17h00

Mustapha Kaïd voix (basse)
Noureddine Aliane oud
Rachid Brahim Djelloul violon
Kamel Abbassi flûte, ney
Pierre Rigopoulos zarb
Dahmane Khalfa darbouka

Le Soufisme
Étant une contemplation de Dieu à travers la méditation (ou le chant, comme en Inde avec le Qawwali), le soufisme dépasse sans doute les frontières de l'Islam d'où ce mouvement est issu, les premières confréries se développant à Koüfa (Mali) et Bassora, au Sud de l'actuel Irak.
Bien des mystiques chrétiens ont eu un parcours spirituel comparable à celui des Soufis.
Par la gnose, le Soufi s'émancipe de la religion séculaire. Ainsi les rapports entre les Soufis et les autorités religieuses ont pu se trouver en conflit.
Combattus ou tolérés, mais reconnus par des millions de fidèles qui se rendent en pèlerinage sur leurs tombes ou leurs mausolées, les Soufis accèdent à Dieu par l'Amour et la Connaissance, ces deux voies s'entremêlant dans l'expérience spirituelle de l'intériorité.

L'extase soufie
Dès le Moyen-Âge islamique, les Soufis, mais aussi certains religieux, se réunissaient dans l'enceinte de mosquées ou dans les "zâwïyas", simples édifices destinés aux assemblées où le cheikh reçoit de nos jours encore les adeptes qui se livrent à des séances collectives de chant et de déclamation.
L'objet de ces rituels accompagnés d'instruments est de conduire à l'extase. Les corps se mettent en mouvement tandis que les voix chantent à tue-tête la louange de Dieu. La respiration s'agite tandis que l'on bat des mains et que les pieds frappent le sol en cadence. L'ego peu à peu s'efface, des cris jaillissent et une intense sensation d'union avec le divin vient toucher le coeur des participants, certains allants jusqu'à déchirer leurs vêtements, d'autres s'évanouissant comme dans le rituel de la "Lila" des Gnawas.
Certains soufis font v oeu de silence, d'autres chantent.