Du 28 mai au 7 juin 2010, Nestor DA et quatre autres photographes africains (François-Xavier Gbré, Baudouin Mouanda, Zanele Muholi, Uche Okpa-Iroha), ont expérimenté en direct les notions de passages et de frontières dans le cadre d'un atelier de création en partenariat avec l'Ecole Nationale des Beaux-Arts, le Musée des Confluences et la Fondation Blachère (www.fondationblachere.org).

L'atelier de création repose sur la thématique des "passages". La réalisation du projet a invité chaque photographe à travailler sous la forme d'un " journal de voyage ". Il s'agissait d'un journal dans l'urgence, de la construction d'un récit, " sur le vif ".

"passages" traduit le souhait des partenaires impliqués dans l'évènement de faire évoluer la vision occidentale souvent stéréotypée et univoque à propos de l'art africain.

Nestor DA a choisi dans le cadre de cet atelier de travailler sur le thème de la surveillance, sur les caméras de surveillance. Surpris par le reflet de son image en France, il se sent surveillé par les regards, par les caméras et se pose la question de la liberté individuelle dans la société. Sans porter de jugement personnel en tant qu'africain, il veut faire passer ce sentiment de surveillance en photographiant l'intimité épiée des gens. Il aborde son sujet au plus proche dans la nudité intime et dans son travail de collage.

Les œuvres présentées en septembre 2010 au Centre Culturel Henri Matisse sont issues de ce travail en cours.

De retour au Burkina Faso, Nestor DA poursuit ce travail au-delà de l'atelier en l'approfondissant en Afrique.