SPLA : Portail de la diversité culturelle

Une campagne pour débaptiser les rues des négriers

Bordeaux, Nantes, La Rochelle, Le Havre
  • Une campagne pour débaptiser les rues des négriers
Genre : Projets culturels
Contact DiversCités 37, rue du Colonel Grandier Vazeille 33000 Bordeaux Tél: 05 56 99 14 62
Pays principal concerné : Rubrique : Histoire/société
Mois de Sortie : 2009
Publié le : 21/09/2009
Source : communiqué de presse
http://www.diverscites.eu
Contacter par email

La mémoire de la traite des noirs et de l'esclavage reste le non-dit de l'histoire de l'humanité. Environ 20 millions d'hommes, de femmes et d'enfants périrent de violences, d'épuisement et de maladies pendant les trois cent cinquante ans qu'a duré ce crime contre l'humanité. Aucune analyse sérieuse de la situation de l'Afrique et des Caraïbes, aucune initiative de développement n'est viable sans prise en compte de l'impact de ce commerce dans les consciences mais aussi dans l'économie et la politique.

Si la reconnaissance de la traite des noirs comme un crime contre l'humanité constitue une avancée, il reste qu'on ne saurait se suffire de l'expéditive cérémonie de commémoration du 10 mai.

Aucun lieu spécifique de mémoire et de connaissance pour ce crime contre l'humanité (alors qu'il existe douze musées du sabot en France !) et persistance de lieux et de rues honorant la mémoire de négriers dans la plupart de nos villes.

Bordeaux, Nantes, La Rochelle et Le Havre constituent les têtes de pont de la traite française. Environ 250 familles mirent en coupe réglée l'Afrique et les colonies Amériques en déportant une dizaine de millions de noirs aux Amériques.

CAMPAGNE NATIONALE "DEBAPTISER LES RUES DE NEGRIERS ?"

Cette campagne se matérialisera par :

Une Lettre aux Maires des ex-ports négriers, aux élu(e)s ainsi que par une Pétition qui sera proposée aux citoyens.

Nous proposons une réflexion commune et générale sur la signalétique urbaine, les noms de rues, à Nantes, Bordeaux, La Rochelle et Le Havre, qui "honorent" souvent armateurs et financiers s'étant enrichis dans ce commerce florissant devenu "crime contre l'humanité".

En effet, l'existence de ces rues pourrait être qualifiée d'apologie de crime contre l'humanité laquelle consiste "à décrire, présenter ou commenter une infraction en invitant à porter, sur elle, un jugement moral favorable" et se traduit par "l'éloge fait en public ou par la voie de la presse de certains agissements légalement qualifiés de crimes, déjà accomplis ou susceptibles de l'être".

Faut-il débaptiser ces rues ? ou faut-il y adjoindre une plaque explicative ? ou autre proposition ?

A Bordeaux, nous avons les lieux : rue Baour, Cours Balguerie, Cours Portal, rue Saige, rue David Gradis, rue Gramont, Pl Lainé, rue Colbert, rue de la Béchade, rue Bethman, rue Thérésia Cabarrus, rue Desse, Pl Mareilhac, Cours Journu-Auber, Passage Sarget, Passage Féger, Place Ravezies, rue Daniel Guestier, Place John Lewis Brown, rue Emile Pareire, rue De Kater, Place Johnston, rue Fonfréde, rue Bonnafé,

A Nantes, il s'agit des rues suivantes : rue Grou, rue Leroy, imp Baudoin, Chem Bernier, rue Colbert, rue Berthelot, Av Bourgaud-Ducoudray, Av Guillon, rue Fosse, rue Terrien, Av Millet

A La Rochelle : Avenue Belin, Square Rasteau, rue Fleuriau, rue Admirault, rue Giraudeau, rue Garesché

Au Havre : rue Masurier, rue Begouen, rue Boulongne, rue Eyrier, rue Lecouvreur, rue Massieu

Structures

1 fiches

Partenaires

  • Arterial network
  • Togo : Kadam Kadam

Avec le soutien de