Selon le blog des Prix littéraire : "Le Jury a été séduit "par la qualité de l'écriture, sa richesse, son inventivité. Une ambiance proche de Cent ans de solitude, une œuvre fluide portée par un bel art de conteur et servie par une imagination visionnaire".
La sérénade d'Ibrahim Santos, est le second roman de Yamen Manai. Son premier ouvrage, La marche de l'incertitude (en lien), édité aux éditions Elzévir, avait déjà obtenu le Prix Comar d'or du meilleur roman 2009.
Quatrième de couverture :
Dans la bonne ville de Santa Clara, celle qui produit le meilleur rhum du pays, personne n'est au courant de la révolution que le dictateur Alvaro Benitez a menée il y a une vingtaine d'années. Les habitants vivent et cultivent au gré des sérénades d'Ibrahim Santos, musicien météorologue. Alors forcément, l'intrusion des troupes armées révolutionnaires, et plus encore, l'arrivée d'un jeune ingénieur agronome brillantissime, vont quelque peu bousculer les habitudes...
Sur le mode du conte, avec une pincée de réalisme magique, Yamen Manai moque ici les prouesses de nos avancées technologiques et parodie allègrement ces dictatures modernes qui souvent perdurent.
Une maison d'édition africaine :
Mais cette distinction est aussi celle des éditions Elyzad, elle marque en effet l'entrée d'une structure africaine dans un prix littéraire jusqu'alors exclusivité d'éditeurs de l'hexagone.
Avec cette récompense, Elyzad poursuit son chemin vers la reconnaissance d'un catalogue d'une grande richesse (en lien).
La maison d'édition avait déjà remporté le 12ème prix Alioune Diop "pour la promotion de l'édition en Afrique" de la FILDAK de Dakar, le 17 décembre 2011 (voir le billet publié dans le quotidien Le Temps, en lien).
L'édition africaine fait peu à peu son apparition dans le palmarès littéraire français...
À propos du prix Alain Fournier :
Fondé en 1986, ce prix littéraire est remis chaque année par la Ville de Saint-Amand-Montrond, en vue de rendre hommage à l'auteur du "Grand Meaulnes" et de récompenser "un romancier méritant d'être encouragée dans le déroulement de sa carrière littéraire." Les romans retenus sont des premiers, seconds ou troisièmes romans, parus dans l'année civile précédente, l'auteur ne devant pas avoir reçu préalablement de distinction de "dimension nationale". Il est doté d'un chèque de 2300 € (soit environ 15 000 francs), remis officiellement fin mai à l'occasion des Journées du Livre de Saint-Amand-Montrond.
Le Prix Alain-Fournier a la particularité de compter dans son Jury à la fois des "amateurs éclairés" (vingt lecteurs locaux) mais aussi des "lecteurs professionnels", les anciens lauréats étant "membres de droit du Jury".
Palmarès du prix Alain Fournier :
2012 : Yamen Manai La Sérénade d'Ibrahim Santos (Elyzad) ;
2011 : Pierre Cendors Engeland (Finitude) ;
2010 : Tatiana Arfel L'Attente du soir (José Corti) ;
2009 : Yasmine Char La main de Dieu (Gallimard) ;
2008 : Karima Berger Filiations dangereuses (Chèvre-feuille étoilée) ;
2007 : Laurence Tardieu Puisque rien ne dure (Stock) ;
2006 : Hélène Bonafous-Murat Morsures (Le Passage) ;
2005 : Karine Mazloumian Tanguer (Plon) ;
2004 : Jean-Louis Serrano Le monde m'était promis (L'Aube) ;
2003 : Dominique Mainard Leur histoire (Joëlle Losfeld) ;
2002 : Véronique Olmi Bord de mer (Actes Sud) ;
2001 : Adeline Yzac Le Dernier de la Lune (Le Rouergue) ;
2000 : Joël Egloff Edmond Ganglion & fils (Le Rocher) ;
1999 : Louis Maspero Une île au bord du désert (L'Aube) ;
1998 : Laurent Ardenne Le mal de Malifaut (Le Temps des Cerises) ;
1997 : Dominique Sigaud L'hypothèse du désert (Gallimard) ;
1996 : Xavier Hanotte Manière noire (Belfond) ;
1995 : Nicolas Kieffer Peau de lapin (Seuil) ;
1994 : Alain Delbe Les îles jumelles (Phébus) ;
1993 : Amélie Nothomb Hygiène de l'assassin (Albin Michel) ;
1992 : Régine Detambel Le long séjour (Julliard) ;
1991 : Anne-Marie Garat Chambre noire (Flammarion) ;
1990 : Philippe Delerm Autumn (Le Rocher) ;
1989 : Luce Tillier L'ordre troublant des nénuphars (Kupczyk) ;
1988 : Richard Jorif Le navire Argo (François Bourin) ;
1987 : Jean Lods Le bleu des vitraux (Gallimard) ;
1986 : Pierre Bergounioux Ce pas et le suivant (Gallimard).
D'après une information publiée sur le blog des Prix littéraire (en lien).
Yamen Manai, La sérénade d'Ibrahim Santos. Tunis : éditions Elyzad, 2012.
Collection "Littérature", 276 pages.
ISBN : 978-9973-58-035-1
15 DT / 18,90 €
Partenariat EditAfrica
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