Figure incontournable du mouvement underground hip-hop des années 80, Shuck exprime avec conviction son idéologie comme étant la suite logique de ses propres expériences. Si ses tags, throw-ups, réalisés dans les artères souterraines du métro parisien font aujourd'hui figure de référence, Shuck va progressivement développer un discours sur le rôle du graffiti dans le processus d'émancipation de l'individu. Shuck se plonge alors dans l'étude de la philosophie et des oeuvres des grands penseurs et poètes africains dont il se nourrit avidement et qu'il mixe avec ses références culturelles issues des Antilles dont il est natif. De l'aérosol au collage et l'installation, de la peinture aux écrits, il s'attaque à tout ce qui lui passe entre les mains pour exercer sa créativité. De son travail, on retient sa spontanéité, son esprit vindicatif et les vibrations rythmiques qui surgissent de la musique afro-américaine contemporaine. Shuck étonne par ses qualités de conceptions graphiques et d'assemblages sous-tendues par la double volonté de représenter l'intérieur et l'extérieur, la rue et le monde.