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Studio portrait(s)

Studio portrait(s)
© Malick Sidibé
Genre : Exposition | Paris

Du lundi 22 février au samedi 19 mars 2016

Horaires : 00:00
Pays principal concerné : Rubrique : Photo

Regarder l'autre, se montrer tel qu'on est ou tel qu'on souhaiterait être vu. Le portrait photographique reprend et amplifie cette problèmatique de la peinture. Tout d'abord, il faut se souvenir que cette pratique fut la première utilité de ce jeune médium. Portrait de famille, portrait de naissance, portrait de mort ou encore portrait d'apparat, les appareils prennent le relais des pinceaux. La photographie devient alors le témoin des époques et des pratiques sociales.
C'est ce qui se joue dans les clichés de studio de Malick Sidibé, successeur de Seydou Keïta. Dessinateur de formation, il sera le décorateur du studio de Gérard Guillat avant d'ouvrir le sien à Bamako au début des 60's. Il croque alors les yéyés, les hommes sur des scooters, les enfants malicieux... C'est une société en mouvement et notamment sa jeunesse que l'on observe. Il s'agit ici de clichés pour les familles, de photographies intimes. Si le mode opératoire est différent, Omar Victor
Diop est aussi un « regardeur » de notre société. Depuis près de 10 ans dans des pratiques systèmatiques du studio, il se met notamment en scène comme un pont entre les époques et les continents.
Dans la série à l'esthétique pop « Le studio des vanités » il se confronte à nouveau à l'instrospection du modèle et aux questionnements du photographe. Qui regarde qui ? Que donne-t-il à montrer ? ...soit le portraituré est escamoté par le photographe qui cherche à imposer la souveraineté de sa volonté de puissance par un geste purement formel ou esthétisant ; soit le portraituré se sert du photographe pour accéder à une image narcissique de lui-même, quitte à se faire ainsi le faussaire de sa propre vie.*

A presque 50 ans de différence, Malick Sidibé et Omar Victor Diop font avancer la photographie et le regard des spectateurs sur la photographie africaine. Que nous regardions le portrait d'un inconnu ou d'une personnalité plus médiatique, nous ouvrons également une fenêtre poétique sur ce continent.

*Jean-Marie Schaeffer
Extrait du catalogue de l'exposition Portraits, singulier pluriel Edition Mazan/Bibliothèque nationale de France – 1997
Exposition réalisée en collaboration avec la galerie MAGNIN-A

Renseignements / Lieu


Entrée libre - du mardi au samedi de 11h à 19h.



44, rue Quincampoix
Paris ( 75004 )
France




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