… Coordination SUD et l'Agence Française de Développement (AFD) vous invitent à cette rencontre-débat
Avec : Nicole Guez (1), Rémi Sagna (2) et Olivier Sultan (3)
Après Düsseldorf et Londres, le Centre Pompidou accueille jusqu¹au 8 août
"Africa Remix" une importante exposition consacrée aux arts contemporains d'Afrique.
88 artistes vivants, africains ou d'origine africaine, sont représentés et les quelque 200 oeuvres réunies offrent une occasion unique d'entrer en contact direct avec une création africaine contemporaine encore trop mal connue.
En effet, lorsqu'on parle d' "art africain" l'image qui s'impose d'emblée est celle de l'art "primitif", la création plastique africaine se réduisant le plus souvent dans l'esprit du grand public à cette seule dimension. Pourtant d'autres formes d'expression se sont dessinées dès les années 20 et, surtout, au lendemain des indépendances, une expression artistique contemporaine extrêmement vivace s'est fait jour dans un certain nombre de
grands pays du continent, allant de pair avec leur accession à la modernité..
A travers les biennales, les colloques, les textes critiques, les revues, se poursuit, depuis une quinzaine d'années, dans le contexte de la mondialisation, un dialogue animé entre les spécialistes de "l'arène de l'art". Cependant les problèmes inhérents à la tentative d'identifier ce qui constitue "l'art africain contemporain" sont loin d'être aujourd'hui résolus. Ils émergent notamment sous la forme de propositions que se renvoient d'une
exposition à l'autre, un certain nombre de professionnels de l'art : commissaires, conservateurs, philosophes critiques et notamment Jean Hubert Martin ("Les magiciens de la terre et Partage d¹exotismes"), Susan Voguel (Africa Explores) - André Magnin (conservateur de la collection Pigozzi), le Sénégalais Iba Diadji Ndiaye, Okui Envezor
(directeur artistique de la Biennale de Johannesburg en 1997), Yukiya Kawaguchi (du Setagaya Art Museum de Tokyo). Le Camerounais Simon Njami, commissaire de l'exposition "Africa Remix" apporte aujourd'hui sa contribution à cette réflexion.
A travers la pratique de quelques artistes majeurs vivant ou non en Afrique, nous tenterons une exploration de cette création multiforme. Certains de ces artistes reconnus et déjà acceptés dans les réseaux de l'art contemporain en Europe et aux Etats Unis, sont restés dans la lignée de la tradition africaine, d'autres, autodidactes, pourraient être qualifiés de "maîtres populaires de la réalité", une troisième catégorie a fréquenté
les écoles des Beaux Arts en Afrique ou à l'étranger. Leurs oeuvres vont donc de l'art "populaire" à la création multimédia ou numérique la plus innovante, de l'art figuratif à l¹art abstrait ou à l'art conceptuel.
Peut-être parviendrons nous ainsi à saisir, à travers cette expression foisonnante, par delà la diversité des techniques et des inspirations ce qui pourrait être un "regard africain sur le monde". Sera-t-il pour autant possible de se risquer à donner une définition de ce
que serait un "art africain contemporain" ? Rien n'est moins sûr.
(1) Nicole Guez, sociologue, critique d'art, commissaire d'exposition, animera la rencontre débat.
(2) Rémi Sagna, Ancien Secrétaire Général de la Biennale de Dakar, aujourd'hui responsable
des projets de Coopération à la Direction de la Culture et du Patrimoine à l'Agence Internationale de la Francophonie.
La Biennale de Dakar et son rôle dans l'émergence d'un art "africain" contemporain. Son organisation, ses ambitions et la manière dont, depuis 12 ans, elle contribue, à travers les artistes qu'elle a distingués, à dessiner les contours d'un "art africain contemporain" élargi aux dimensions de l'Afrique du Nord et de la diaspora noire à travers le monde. Dans quelle mesure la création des artistes africains présents à Dakar
peut-t-elle changer la perception que "la société africaine" a d'elle-même et notre regard sur l'Afrique.
(3) Olivier Sultan : philosophe, critique d¹art, directeur de la galerie d'art "Le musée des arts derniers"
Quel marché pour "l'art contemporain africain" ? La mondialisation est-elle une chance ou un handicap pour la création africaine contemporaine ? Olivier Sultan amorcera une réflexion sur le marché de l'art contemporain africain : -En Afrique tel qu'il l'a perçu dans sa galerie à Harare au Zimbabwe et en
Afrique du Sud - À Paris à travers la politique d'exposition de sa galerie et son expérience du marché de l'art.
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18h.