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Fama

  • Fama
Genre : Théâtre
Éditeur : Editions Lansman, Carnières, 1998
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Fama est le héros du premier roman d'Ahmadou Kourouma : Les Soleils des indépendances, publié au Seuil en 1970 et où il raconte les déboires d'un prince Malinké déchu, contraint en dépit de son rang à mendier dans les rues. Koffi Kwahulé a repris ce personnage et lui a inventé une épopée tragique qui lui fasse traverser les trois grandes époques de l'histoire contemporaines du continent africain : la colonisation, les indépendances et l'éveil à la démocratie. Il a puisé également dans Monnè, outrages et défis, le deuxième roman de Kourouma, publié en 1990, qui évoque cette fois la colonisation à travers Djigui, un roi Keita, que le pouvoir colonial amène à collaborer. Abolissant toute logique temporelle et toute référence limitative au territoire Mandingue afin d'atteindre l'universalité du mythe, Koffi Kwahulé a tissé entre elles les histoires des deux romans et imaginé entre les personnages des liens familliaux qui créent une cohérence. C'est ainsi que Fama se retrouve êfre le fils noble et courageux de Djigui.
En dépit du mur momumental que fait édifier Djigui le roi du Dougou, la "Chose" fait irruption dans le Danfa et avance jusqu'à Tigoba la Capitale du Dougou. Le roi Djigui doit faire allégeance à la puissance colonisatrice. Son fils Fama, l'héritier légitime du Dougou résiste au colonisateur et est bientôt contraint à l'exil tandis que son cousin Lacina est mis à sa place sur le trône.
Après les luttes d'indépendance et malgré son engagement, Fama est laissé pour compte et ne parvient pas à s'adapter à l'ordre nouveau. Il épouse Salimata et se retrouve à vivre d'aumônes et du travail de sa femme.
A la mort de son cousin, il reconquiert le trône du Dougou et hérite de ses quatre épouses. Grâce à lui, le Dougou recouvre sa prospérité et sa dignité.
Tandis que sous la poussée d'un élan démocratique, les insurrections se multiplient dans le pays, le pouvoir central décide, pour briser la contestation, de fabriquer de toute pièce un leader d'opposition qui se révèlerait être à la solde de l'étranger. Fama est "choisi", il finit par être arrêté et contraint d'avouer devant les caméras de la télévision que c'est lui qui a fomenté l'agitation. Cet acte de contrition lui vaut la grâce présidentielle, mais Fama se jette dans la mer.

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