Après des études d'histoire et de cinéma, Lucas Vernier rédige un rapport sur le cinéma cambodgien pour le Center for Khmer Studies (CKS), organise avec le rappeur Apkass (aka Alain Kassanda) le festival "Ombres sur la Françafrique" au Lucernaire, avant de travailler comme assistant-réalisateur pour des documentaires tournés en Géorgie. Diplômé de l'atelier documentaire de la fémis, il se consacre ensuite à création documentaire. Ses films, qui partent toujours de quelque chose qui vient à lui, se composent dans la durée au gré de recherches et de rencontres. Son premier long-métrage Behind the yellow door joue à imaginer sa rencontre post-mortem avec son ancien voisin Lutz Dille, un photographe foutraque passé à la trappe de l'histoire de l'art. En 2020, il réalise Ahlan wa sahlan, présenté au Cinéma du Réel et doublement primé au festival Traces de Vies, qui fait œuvre de mémoire et de transmission par un retour en Syrie avec une caméra en guise de machine à remonter le temps.